L’alternance : une autre manière de se former

L’apprentissage gagne de plus en plus de terrain dans le secteur de l’enseignement, public comme privé. Ce mode de formation est connu de la plupart des acteurs de la formation professionnelle, de l’enseignement mais manque à se faire aimer d’un des maillons essentiels de la chaîne : les entreprises.  L’alternance est pourtant une solution avantageuse à bien des égards. Elle permet d’une part, de pour former les étudiants de manière efficace, et d’autre part, elle permet aux entreprises de recruter à moindre coût un futur collaborateur.

Le marché de l’immobilier ayant connu une vague de développement conséquente en 2021, ce marché a donc pleinement bénéficié de l’action gouvernementale “1 jeune 1 solution” qui a multiplié les aides à l’embauche et les solutions de formations des jeunes en recherche d’emploi.

Dans le cadre de la politique publique de la formation professionnelle, l’alternance bénéficie d’un soutien renouvelé de l’Etat pour 2023 à travers une aide à l’embauche des apprentis de 6 000 € pour le recrutement d’un salarié de moins de 30 ans en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation.

La loi avantage le recours à l’alternance en permettant aux employeurs d’apprentis de s’exonérer des cotisations patronales relatives aux assurances sociales,  d’assurance-chômage versées par les employeurs,  de la contribution au dialogue social au taux de 0,016 % ainsi que des cotisations salariales dues au titre des salaires versés à l’apprenti dans la limite de 79 % du Smic.

Trouver une entreprise d’accueil : le préalable essentiel

C’est un secret pour personne, l’alternance vise à proposer une formation alternant périodes de cours théoriques et apprentissage au sein d’une entreprise. Indépendamment du secteur visé, trouver une alternance n’est pas chose aisée. Des cas encore trop fréquent d’abandons se constatent où l’alternant se retrouve sans apprentissage en début d’année scolaire.

L’apprentissage dans le cadre d’études supérieures souffre encore d’une mauvaise réputation chez certains professionnels et pour plusieurs raisons. D’une part,  les contrats d’alternance lient les deux parties pendant une à deux années. Passé le délai des 45 jours suivant la signature, la rupture de l’apprentissage devient compliquée. Sauf à constater une faute grave, l’employeur doit conclure un accord à l’amiable avec son apprenti pour rompre le contrat en suivant une procédure bien définie.

Le deuxième argument courant est celui du manque de temps pour former les apprentis sur le terrain. C’est un argument qui se comprend notamment dans le secteur immobilier, ou les déplacements sont courant et le rythme parfois effréné. L’engagement est donc vu par beaucoup comme une contrainte dont ils ne perçoivent pas le bénéfice.

Enfin, la désignation d’un maître d’apprentissage, étant une exigence légale, les entreprises qui en bénéficient pas d’un minimum de moyens humains et techniques ne pourront raisonnablement s’engager dans ce procédé. Or, le tissu économique est pour la très grande majorité composé de PME-TPE qui n’ont pas les moyens sur du moyen-long terme de consacrer une partie de leur production à la formation d’un tiers

Des entreprises engagées dans la formation

D’autres professionnels jouent pleinement la carte de la formation en interne en proposant un suivi personnalisé à l’alternant. Au sein de groupes comme Laforêt ou Stéphane Plaza Immobilier, des centres de formation ont été constitués pour compléter l’offre de reconversion dans le domaine de l’immobilier.

Les personnes morales spécialisées dans la formation sont également des partenaires de choix, qui peuvent conseiller les candidats sur les aspects pratiques de l’alternance mais également les entreprises qui ont besoin d’être rassuré sur le bien fondé d’une telle démarche et ce qu’ils ont a y gagner. Il ne faut pas hésiter à leur demander conseil ! Dans le domaine immobilier, les agences de transaction et de gestion locative attirent les plupart des candidats, ce qui par extension déséquilibre les disponibilités surtout dans les régions sous tension comme en Ile-de-France ou en PACA. L’envie de se spécialiser dans la vente immobilière notamment de luxe attire forcément davantage que les sociétés exerçant une activité de gestion de syndics.

La recherche de jeunes apprentis ambitieux ou…rien

Que l’on soit candidat ou entreprise, les moyens permettant de mettre en relation les deux parties au contrat d’apprentissage sont divers :

-Site internet de publication d’offre d’alternance (Offres en alternance | La bonne alternance (pole-emploi.fr))

-Faire appel à des centres de formations ou établissements d’enseignement pour obtenir des renseignements sur les candidats/entreprises et la relation d’alternance

Par la suite, il est nécessaire de passer par la phase de candidature. Celle-ci est à la fois cruciale et problématique. A la différence de formations classiques dans des établissements dont la capacité d’accueil est relativement large, l’alternance est par principe limitée à la propension qu’a l’entreprise a accepter l’alternant. Dès lors, des candidatures visant le même destinataire sera source de compétition. Il est fréquent de vouloir se démarquer, cependant, le mensonge est a double tranchant, notamment si le poste visée par le candidat concerne un grand groupe.

Le CV et la lettre de motivation restent le B.A-BA de la candidature. Mais innover ne fait pas de mal, au contraire. Le secteur immobilier est un secteur assez strict et fermé, mais des candidatures sous forme d’estimation de valeur ou de prospectus sont la bienvenue à condition de maîtriser le format et de respecter les critères d’une candidature sérieuse.

Se montrer disponible et prêt à s’engager est également un atout bien souvent sous-estimé. Cela passe par des éléments concrets comme la détention du permis de conduire, la capacité à moduler son emploi du temps, être joignable sur une large plage horaire,…La candidature est bien souvent un parcours du combattant. C’est pourquoi réussir à transmettre ses efforts à son interlocuteur s’avère essentiel.

Témoignage d’une alternante

Étudiante en alternance au CFA AM&JT, Léna, a choisi de s’engager dans la voie de l’alternance en BTS Professions Immobilières auprès d’une entreprise du secteur du bail social (office public de l’habitat).

“J’ai choisi de travailler auprès d’un Office Public de l’Habitat d’une part, pour apprendre la gestion locative, mais aussi car c’est un secteur très réglementaire, qui me permet d’être assidue et de savoir bien gérer ce domaine que peu souhaitent expérimenter.

Au sein de l’Office, “Je réceptionne les demandes de logement et les enregistres. Les dossiers sont positionnés sur des logements par mes collègues et ma supérieur, qui part la suite sont instruits, ce qui est l’une de mes tâches. A la suite de la commission, je fais les prises de rendez-vous pour les visites des logements (et y assiste parfois). Suite à l’acceptation ou au refus, je suis chargée de la préparation du dossier de location jusqu’à la signature du bail.”

“Je trouve avantageux d’opter pour une alternance car cela permet de se professionnaliser et de ne pas rester que dans une formation théorique qui peut être source de frustration et de démotivation

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