INTERVIEW Anticipation, transparence, coordination : la méthode Hekynox de Jocelin Quesnel pour réinventer le raccordement immobilier

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Souvent relégué au second plan derrière les aspects architecturaux ou réglementaires, le raccordement électrique est pourtant l’un des maillons les plus déterminants d’un projet immobilier. Il conditionne le calendrier de livraison, influence la conception du bâtiment et peut générer des surcoûts considérables lorsqu’il est mal anticipé.
Dans un contexte où les exigences techniques et normatives se complexifient, Hekynox s’impose comme un partenaire de référence pour les promoteurs, architectes et gestionnaires immobiliers qui souhaitent sécuriser cette étape cruciale.

À la tête de cette structure indépendante, Jocelin Quesnel, ancien ingénieur d’Enedis, met plus de dix ans d’expertise au service des acteurs de l’immobilier. Son ambition : apporter la rigueur technique d’un grand groupe tout en offrant la proximité et la réactivité d’un bureau d’études agile.

Nous l’avons rencontré pour comprendre comment Hekynox accompagne les professionnels dans la maîtrise du raccordement électrique, un sujet souvent négligé mais essentiel à la réussite des projets immobiliers.

Comment est née Hekynox et quelle vision guide votre accompagnement dans
le domaine du raccordement électrique ?

Hekynox est née d’un constat simple : le raccordement électrique est souvent la phase la plus sous-estimée d’un projet immobilier, alors qu’il en détermine le calendrier de livraison, avec un impact direct sur l’architecture du bâtiment. Après plus de dix ans passés chez Enedis, au sein du service ingénierie à concevoir l’alimentation des projets, j’ai voulu créer une structure capable d’apporter la même rigueur technique, mais avec la proximité et l’agilité qu’un acteur indépendant peut offrir.
Notre vision repose sur trois piliers : l’anticipation technique, la transparence et la fluidité dans la coordination entre le client, les concessionnaires et les entreprises de travaux. L’objectif d’Hekynox est de transformer un parcours souvent opaque en un processus clair, maîtrisé et orienté résultats, où chaque décision technique contribue à la réussite globale du projet.

Quels sont aujourd’hui les principaux défis rencontrés par les promoteurs et gestionnaires immobiliers lors des raccordements ?

Le premier défi, c’est le manque de lisibilité : chaque concessionnaire applique ses propres règles, ses délais et ses contraintes d’étude. Beaucoup de promoteurs découvrent trop tard les impacts d’un choix d’implantation, d’un bilan de puissance mal optimisé ou d’un phasage insuffisamment anticipé.
À titre d’exemple, un simple ajustement du bilan de puissance sur un projet collectif a déjà permis de réduire le coût global du raccordement de plusieurs dizaines de milliers d’euros. Le second défi, c’est la coordination entre les acteurs : architectes, bureaux d’études, collectivités, Enedis, opérateurs télécom… Le moindre décalage d’information peut générer
plusieurs semaines de retard et des ajustements coûteux. Mais surtout, le raccordement électrique reste l’un des volets les plus exigeants sur le plan normatif. La solution technique retenue peut avoir un impact direct sur la conception architecturale du bâtiment, avec parfois une emprise sur le bâti non négligeable. Dans un contexte où le mètre carré se chiffre cher, ces choix doivent être optimisés dès la phase d’étude : un coffret, une gaine de colonne ou un local technique mal positionné peut avoir des répercussions à la fois financières et esthétiques.

Comment la transition énergétique et les nouvelles réglementations (RE2020, bornes IRVE, autoconsommation) transforment-elles vos métiers ?


La transition énergétique a profondément transformé la nature même du raccordement électrique. Nous ne parlons plus simplement de “fournir du courant”, mais de connecter des écosystèmes énergétiques complets : bâtiments à haute performance, bornes de recharge, productions locales et dispositifs d’autoconsommation. La RE2020 impose des bâtiments toujours plus performants, moins énergivores et souvent partiellement producteurs d’énergie. Le réseau doit désormais accueillir et gérer les flux d’énergie, pas seulement alimenter.
La hausse de la consommation liée à l’électrification des usages (pompes à chaleur, mobilité électrique, domotique) dépasse désormais la baisse issue de l’efficacité énergétique, une évolution qui appelle des infrastructures plus souples et mieux anticipées.
Les bornes IRVE et l’essor de l’autoconsommation, individuelle ou collective, modifient également le rapport au réseau : celui-ci devient un maillon d’équilibre entre production locale et besoins instantanés, soutenu par des outils comme le compteur Linky.

Quelles innovations techniques ou organisationnelles facilitent aujourd’hui la coordination entre opérateurs, collectivités et acteurs privés ?


Les plateformes de demande de raccordement en ligne, comme celle d’Enedis, ont largement simplifié la circulation des informations. Mais il reste des marges d’amélioration. Dans un monde idéal, un portail de raccordement unique pourrait regrouper l’ensemble des concessionnaires et permettre de mutualiser les travaux, en réalisant par exemple une tranchée multi-réseaux sur le domaine public plutôt que plusieurs interventions successives, avec tous les impacts économiques et environnementaux que cela implique.
La véritable force, réside avant tout dans la communication et la transparence. Trop souvent, des études sont lancées sur des hypothèses irréalistes : les délais s’allongent, les coûts augmentent et la confiance s’effrite. L’approche la plus efficace consiste à établir dès le départ ce qui est techniquement faisable et à instaurer un dialogue clair entre toutes les parties. C’est cette culture de la transparence qui permet d’instaurer un climat de confiance durable et d’assurer un raccordement fluide, conforme et sans mauvaises surprises.

Enfin, quel conseil donneriez-vous à un professionnel de l’immobilier pour
anticiper et réussir son raccordement électrique dès la phase projet ?


Le conseil clé, c’est d’intégrer la réflexion sur le raccordement dès la conception du projet. Des éléments qui peuvent sembler anodins, comme la position d’un coffret, le nombre de compteurs ou une contrainte d’accès, peuvent avoir un impact considérable sur le coût et les délais de raccordement. Il est donc essentiel de diagnostiquer très tôt les éléments structurants du projet.
Ces paramètres influenceront directement la conception du bâti et doivent être pris en compte en amont de la phase de réalisation.
Et surtout, il ne faut pas hésiter à s’entourer d’un interlocuteur technique expérimenté,
capable de centraliser la communication et de parler le même langage que le concessionnaire. C’est précisément le rôle d’Hekynox : intervenir comme un partenaire de confiance, capable d’anticiper les contraintes, d’optimiser les solutions techniques et de transformer une étape complexe en levier d’efficacité et de performance pour l’ensemble du projet.
Chez Hekynox, nous pensons qu’un projet bien raccordé, c’est avant tout un projet bien pensé.

Lien : https://www.hekynox.com/

Fruit d’une collaboration inédite entre l’homme et la machine, cet article a été conçu pour vous offrir une information précise et pertinente.

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