Revenus du capital : l’option fiscale devient réversible à partir de 2026

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Une petite révolution fiscale se prépare pour les propriétaires bailleurs et investisseurs : le choix entre la “flat tax” à 30 % et le barème progressif de l’impôt sur le revenu ne sera plus définitif. Une nouvelle flexibilité qui pourrait redessiner la stratégie de nombreux contribuables.

PFU

Ce qui change : un choix fiscal enfin réversible

Jusqu’à présent, un contribuable qui percevait des revenus de capitaux mobiliers (dividendes, intérêts, revenus fonciers via SCI, etc.) devait choisir entre deux régimes d’imposition :

  1. Le prélèvement forfaitaire unique (PFU) — la fameuse “flat tax” de 30 %, qui regroupe impôt sur le revenu (12,8 %) et prélèvements sociaux (17,2 %) ;
  2. Le barème progressif de l’impôt sur le revenu, souvent plus avantageux pour les foyers faiblement imposés ou ceux disposant de charges importantes (travaux, intérêts d’emprunt, déficit foncier…).

Le problème ? Ce choix était irrévocable : une fois la case cochée, impossible de revenir en arrière, même si le régime choisi s’avérait défavorable.

Le projet de loi de finances 2026 met fin à cette rigidité.
Les contribuables pourront désormais modifier leur option a posteriori, dans le délai légal de dépôt ou de rectification de leur déclaration.


Objectif : plus d’équité et d’adaptabilité fiscale

Cette réforme vise à rendre le système plus équitable et plus lisible, notamment pour :

  • les propriétaires bailleurs qui perçoivent à la fois des revenus fonciers et des dividendes de sociétés civiles immobilières (SCI à l’IS ou à l’IR),
  • les petits investisseurs dont la situation fiscale varie d’une année sur l’autre,
  • les ménages modestes dont le taux marginal est inférieur à 12,8 %, et qui ont donc intérêt au barème progressif.

Selon Bercy, cette mesure permet de “mieux adapter l’imposition des revenus du capital aux réalités économiques et patrimoniales des contribuables”.


? Un levier stratégique pour les propriétaires immobiliers

Pour les investisseurs immobiliers, cette souplesse fiscale ouvre de nouvelles opportunités d’optimisation :

Exemple concret :

Un contribuable perçoit :

  • 15 000 € de dividendes issus d’une SCI à l’IS,
  • et 10 000 € de revenus fonciers issus d’un bien locatif.

S’il opte pour le barème progressif, il pourra imputer ses charges foncières (intérêts d’emprunt, travaux, frais de gestion) sur son revenu global, ce qui réduit son taux d’imposition effectif.
Mais si ses revenus augmentent fortement l’année suivante, il pourra revenir à la flat tax pour plafonner son imposition à 30 %.

Résultat : une fiscalité “à la carte”, ajustée chaque année à la situation réelle du foyer.


Conséquences pratiques

  • La déclaration de revenus 2026 (printemps 2027) intégrera une rubrique de modification d’option.
  • Les plateformes et conseillers fiscaux devront mettre à jour leurs simulateurs et outils de gestion patrimoniale.
  • Les contribuables devront analyser chaque année le régime le plus favorable selon leur tranche marginale d’imposition, leurs charges et leur situation patrimoniale.

Comparatif : PFU vs Barème progressif

CritèrePFU (flat tax)Barème progressif
Taux global30 % fixeVariable selon tranche (0 à 45 %)
AbattementAucun40 % sur dividendes
Charges déductiblesNonOui (intérêts, travaux, etc.)
SouplesseAvant 2026 : irrévocableDès 2026 : réversible
Public cibleRevenus élevésRevenus modestes, SCI, LMNP

Ce qu’il faut retenir

Élément cléDétail
Texte concernéArticle additionnel du PLF 2026
MesureSuppression du caractère irrévocable de l’option fiscale
Entrée en vigueurRevenus perçus à partir du 1er janvier 2026
Public viséPropriétaires, investisseurs, associés de SCI
Bénéfice principalRéversibilité annuelle entre PFU et barème progressif

En résumé

Cette mesure, passée presque inaperçue au milieu des grandes réformes du Budget 2026, constitue une vraie avancée pour les contribuables patrimoniaux.
Elle offre une souplesse fiscale bienvenue dans un contexte de forte volatilité des revenus et des charges immobilières.

Conseil expert MaFormationImmo : chaque bailleur ou investisseur devrait simuler les deux régimes chaque année avant de valider sa déclaration.
L’arbitrage entre PFU et barème progressif devient un nouvel outil d’optimisation patrimoniale à part entière.

Fruit d’une collaboration inédite entre l’homme et la machine, cet article a été conçu pour vous offrir une information précise et pertinente.

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