
Alors que le Gouvernement annonçait cette semaine la création d’un “statut du bailleur privé” dans le cadre du Projet de Loi de Finances 2026, la FNAIM réagit vivement.
Pour la Fédération, cette mesure se limite à un effet d’annonce et passe à côté de l’essentiel : relancer l’investissement locatif et mobiliser le parc existantPLF-2026-Statut-du-bailleur-pri….
Un signal trop faible face à la gravité de la crise du logement
Dans son communiqué du 23 octobre 2025, la FNAIM se dit « profondément déçue » par un texte qu’elle juge largement insuffisant au regard de la crise actuelle du logement.
Son président, Loïc Cantin, résume la situation sans détour :
« C’est un énième rendez-vous manqué. L’urgence appelle des mesures fortes, pas des symboles. Le Gouvernement fait semblant d’agir, mais oublie encore une fois l’essentiel : le logement existant et l’accession à la propriété. »PLF-2026-Statut-du-bailleur-pri…
La Fédération déplore que le dispositif ne s’attaque pas aux vrais leviers du marché :
- la remobilisation du parc ancien,
- la relance de l’investissement locatif,
- et le retour de la confiance chez les propriétaires bailleurs.
Le neuf au centre, l’ancien oublié : un contresens selon la FNAIM
Le projet du Gouvernement se concentre presque exclusivement sur le logement neuf, un choix que la FNAIM juge incohérent.
Pour l’organisation, le parc ancien reste le premier réservoir de logements immédiatement mobilisables — une évidence dans un contexte de tension locative record.
« Le logement mérite mieux que des mesurettes, mais une vision à long terme. Le logement n’est pas une rente à encadrer, c’est un pilier de la cohésion sociale », poursuit Loïc CantinPLF-2026-Statut-du-bailleur-pri….
La Fédération appelle donc à un sursaut de l’État et à une prise de conscience collective, rappelant que la politique du logement doit reposer sur une stratégie cohérente et durable, et non sur une succession d’ajustements techniques.
“Investir aujourd’hui, défiscalisez demain” : une alternative saluée
Si la FNAIM critique le manque d’ambition du “statut du bailleur privé”, elle salue néanmoins l’amendement déposé par le député François Jolivet, baptisé “Investir aujourd’hui, défiscalisez demain”PLF-2026-Statut-du-bailleur-pri….
Ce dispositif, proposé de longue date par la Fédération, se veut responsable et d’intérêt général :
- il serait complémentaire du nouveau statut,
- sans coût budgétaire pour l’État pendant dix ans,
- et viserait à récompenser les investisseurs privés qui s’engagent durablement dans le marché locatif.
Une manière, selon la FNAIM, de redonner de la visibilité et de la confiance aux bailleurs tout en favorisant la remise sur le marché de logements existants.
Un appel à une vision plus claire de la politique du logement
Au-delà de la critique ponctuelle, le message de la FNAIM est clair :
la France a besoin d’un véritable choc de confiance pour restaurer la dynamique de l’investissement immobilier.
Cela passe par une simplification fiscale, une stabilité réglementaire, et un soutien clair aux propriétaires bailleurs, acteurs clés du marché locatif privé.
“Les professionnels sont prêts à agir. À l’État maintenant d’avoir enfin l’ambition d’une véritable politique du logement”, conclut Loïc CantinPLF-2026-Statut-du-bailleur-pri….
En résumé
Le “statut du bailleur privé” du PLF 2026 était censé donner un nouveau souffle à l’investissement locatif.
Pour la FNAIM, il s’agit surtout d’un pensement symbolique sur une crise structurelle.
La Fédération en appelle à des mesures de fond, qui reconnectent enfin la politique du logement à la réalité des territoires et aux besoins des Français.




