
Pendant des années, la valeur d’un bien immobilier se résumait à un trio simple : emplacement, surface, prix au mètre carré.
Mais depuis la montée en puissance du DPE, du déficit foncier majoré et des politiques de transition énergétique, ce paradigme a changé.
En 2025, un bon agent immobilier n’est plus seulement un expert du marché : c’est aussi un conseiller en rénovation et en valorisation énergétique.
1. Le contexte : la performance énergétique devient un critère de valeur
Avec les obligations progressives imposées par la loi Climat et Résilience, les logements classés F ou G – longtemps tolérés – se retrouvent désormais pénalisés à la vente et à la location.
Certains sont même interdits de location, d’autres nécessitent des rénovations énergétiques lourdes pour redevenir attractifs.
Résultat : les acquéreurs, investisseurs et locataires ne se contentent plus du prix au m². Ils veulent connaître :
- le coût des travaux à prévoir,
- les aides disponibles (MaPrimeRénov’, ANAH, collectivités locales),
- et les avantages fiscaux liés aux rénovations (comme le déficit foncier majoré à 40 000 €).
2. Un changement de posture pour les professionnels
L’agent immobilier devient un “coach en rénovation immobilière”.
Sa mission ne s’arrête plus à la transaction : il aide le client à se projeter dans un bien à rénover en lui expliquant le retour sur investissement.
Concrètement :
- Au lieu de dire “Cet appartement est à 3 500 €/m²”,
- On dira plutôt “Après rénovation énergétique, sa valeur grimpera de 10 %, et vous bénéficierez de 40 000 € de déduction grâce au déficit foncier”.
Cette nouvelle approche conseil valorise la compétence et l’utilité de l’agent : il devient un acteur de la transition énergétique autant qu’un vendeur.
3. Les outils pour accompagner cette évolution
Les agents et mandataires doivent désormais maîtriser :
- Le DPE et ses conséquences commerciales : savoir lire un diagnostic, anticiper les points faibles du logement.
- Les dispositifs d’aides : MaPrimeRénov’, éco-PTZ, aides régionales et locales.
- Les leviers fiscaux : déficit foncier majoré, statut LMNP rénové, amortissements, exonérations spécifiques.
- Les simulateurs énergétiques et fiscaux : pour chiffrer les travaux et estimer le gain net pour le client.
En formation, il devient essentiel d’introduire un module “Immobilier et performance énergétique” pour donner à chaque agent les réflexes du conseiller durable.
4. Les bénéfices pour l’agent immobilier
Cette nouvelle posture ouvre deux opportunités majeures :
- Se différencier sur le marché : les clients recherchent des experts capables d’analyser un bien dans sa globalité (prix, confort, fiscalité, performance).
- Générer de nouveaux revenus : accompagnement de travaux, partenariats avec artisans, diagnostics, ou prestations de conseil fiscal.
Un agent capable de chiffrer un projet de rénovation et d’expliquer l’impact fiscal devient incontournable pour les investisseurs.
5. En 2025, vendre un bien, c’est vendre un potentiel
Le bien immobilier n’est plus un produit fini : c’est une matière première à valoriser.
Savoir parler isolation, rénovation énergétique, aides locales ou déficit foncier devient aussi important que de maîtriser le prix au m².
L’agent immobilier moderne ne vend pas seulement des murs,
il vend de la rentabilité, du confort et de la durabilité.




